Reportage
L’assassinat le leader de Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), ce vendredi soir 28 octobre 2022, à Laboule 12, par des bandits lourdement armés, provoque diverses réactions au sein du gouvernement de facto, dans la classe politique, dans le milieu diplomatique et de la société civile.
Le Premier Ministre Ariel Henry a énergiquement condamné cet acte criminalité contre l’homme d’affaire et son garde du corps. « L’horrible assassinat du leader politique, Eric Jean Baptiste, et de son garde du corps, a, une nouvelle fois, plongé la nation haïtienne dans l’émoi », écrit-il sur Twitter.
« Nous présentons, au nom du gouvernement et du peuple haïtien, nos sincères condoléances aux familles des victimes, au RDNP et à la classe politique, aujourd’hui révoltés par ce crime crapuleux »
Dans la diplomatie, l’Ambassade des États-Unis en Haïti condamne l’assassinat du secrétaire général du RDNP, « ainsi que le meurtre de 6 personnes à Juvenat » dont les cadavres ont été découverts tôt ce 29 octobre et présente ses condoléances aux proches des victimes.
L’Ambassade de France en Haïti apprend « avec horreur et condamne avec énergie l’assassinat de Monsieur Éric Jean-Baptiste, secrétaire général du RDNP », écrit sur son compte Twitter. « L’Ambassade envoie ses sympathies à la famille, aux amis et aux proches du défunt. Elle appelle les autorités haïtiennes à prendre les mesures nécessaires pour retrouver et punir les auteurs de ce crime ».
De son coté, Sébastien Carrière, l’ambassadeur du Canada en Haïti a écrit sur son compte Twitter « Encore une victime de trop de la crise sécuritaire et politique qui est en train de détruire Haïti » Il a aussi envoyé ses sincères condoléances à la famille et aux proches de l’homme politique Eric Jean Baptiste.
Au niveau de la classe politique, dans un tweet, le président du Sénat, Joseph Lambert a écrit « l’assassinat crapuleux de mon ami Eric Jean Baptiste, leader du RDNP, est un coup dur pour la classe politique haïtienne. La nation a perdu un vrai patriote, un homme de grand cœur et sincère qui aime immensément son pays. Sympathies à la famille et aux membres du RDNP »
De sa part, le leader de structure politique Pitit Dessalines, l’ancien Sénateur Moise Jean Charles qui vient de proposer un nouveau conseil pour la transition a tweeté « La machine de la mort poursuit sa course » et a frappé Eric Jean-Baptiste et son agent de sécurité. L’ancien Magistrat de Millot a aussi présente ses condoléances à la famille de RDNP.
« La violence aveugle a emporté Éric Jean-Baptiste. Mon émotion est forte. Il n’y a plus de mots. L’épreuve est cruelle pour le RDNP » exprime l’homme politique et l’homme d’affaire Jerry Tardieu.
Le Co-Directeur du collectif Défenseurs Plus, Me Antonal Mortimé déplore l’assassinat de l’homme politique et PDG de Père Eternel Lotto. « Il semble c'est un crime politique, contre le secrétaire général du parti Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Eric Jean Baptiste ». Selon le Défenseur des droits humains, Me Antonal Mortimé, Haïti a perdu un opposant farouche à la présence des forces étrangères sur le sol national. Monsieur Jean Baptiste réclame toujours justice pour les victimes de choléra en Haïti introduit par les soldats Népalais de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d'Haïti (MINUSTHA).
« La justice doit prendre ses responsabilités pour juger et punir les criminels de ces crimes odieux », a-t-il déclaré au micro de Haïti alertes News.
Rappelons, le lundi 24 octobre passé, suite à l’attaque contre le journaliste Robenson Alphonse, le secrétaire général du RDNP, avait déclaré dans un tweet : « Esperans la vi moun Ayiti se 24 h tan. Mèsi Bon Dieu ak tout sa nou pa wè yo pou pwoteksyon Roberson Alphonse jwi anba kriblay ansasen. Pita se pral tou pa kilès ? Eske lap gen menm chans la ? Dirijan ki pa sekirize vi, ki pa pèmèt menm ti moun al lekòl, sa yo itil ? fok nou pale ». Quatre (4) jours plus tard, il est assassiné par balles à Laboule 12, en rentrant chez lui.
Quand sera la fin des crimes politique et l'exécution sommaire en Haïti ? Ne faut-il pas une autre classe politique pour conduire le destin de la nation ?